CROIRE À L’IMPOSSIBLE

La situation que nous vivons avec le coronavirus n’est pas sans nous rappeler l’épidémie de la grippe espagnole de 1918 durement ressentie par les contemporains du Frère André. En ce temps-là comme aujourd’hui, beaucoup de familles vivent dans l’inquiétude et l’insécurité. Cette situation est cause de grandes souffrances.

Avec la complicité de son ami saint Joseph, le Frère André redonne espoir aux centaines et aux milliers de gens qui cherchent leur chemin. Il leur révèle des réalités que nous avons souvent tendance à oublier. Des réalités si bien exprimées dans ce chant composé par le père Marcel Taillefer, c.s.c. dont je cite un extrait :

«À vous qui cherchez la tendresse qui fait revivre,
À vous dont le travail nourrit le monde,
À vous qui bâtissez la maison fraternelle des peuples,
Aux jeunes qui s’ouvrent à la vie,
Aux cœurs avides de paix et de vérité, d’amour et de liberté,
À vous pour qui le fardeau est trop lourd,
À vous qui doutez de la lumière du jour,

LE FRÈRE ANDRÉ REDIT :
Dieu est bon, il n’est pas loin de vous.
Chaque fois, dès que vos lèvres murmurent :
‘Notre Père qui êtes aux cieux’,
Il a l’oreille collée à votre bouche.
Dieu s’émeut et il est proche de vous.
À qui croit, il redit l’espérance… »

Dans le Christ ressuscité, nous avons l’assurance que la souffrance, les épreuves, n’ont jamais le dernier mot. Quels que soient les obstacles, les épreuves, le Christ nous fait accéder au bonheur, à la vie en plénitude.

J’aime citer un autre chant dans lequel on fait dire au Frère André : « Il suffit de croire et tout renaît, tout est refait. La vie ne peut rien contre l’espoir quand on veut croire, vivre à l’envers de tous ceux qui ont peur, risquer sa peau tout comme le font les fleurs quand leurs pétales montrent leur cœur. Croire, refuser la nuit comme on pousse un cri, un immense oui à la vie. » (« Croire », La vie du Frère André en chansons, Marcel Lefebvre et Paul Baillargeon)

Aujourd’hui encore, le Frère André nous fait découvrir dans la foi, la force de vivre une solidarité capable de faire reculer ce qui est cause de souffrance chez l’être humain. Fréquenter le Frère André, c’est découvrir une manière d’être, d’agir, susceptible de transformer notre vie et celle des autres. C’est apprendre le langage du cœur et celui de la foi, si précieux pour l’harmonie de la famille.

Prions saint frère André et saint Joseph. Ils nous conduirons à Celui qui est source de vie et de lumière, à Celui qui ouvre à l’essentiel et nous permet de réaliser l’impossible.

Jean-Pierre Aumont, c.s.c.