Espoir

Je travaille au King’s College, une œuvre de la Congrégation de Sainte-Croix aux États-Unis. Cette partie du pays était autrefois une immense zone d’extraction de charbon. Les enfants des propriétaires des mines avaient de grandes possibilités de fréquenter de belles universités privées.

King’s a été fondé par la Congrégation de Sainte-Croix avec une noble mission : éduquer les fils des travailleurs des mines de charbon. Aujourd’hui encore, King’s est fidèle à sa mission. Les mines sont fermées, mais King’s continue d’offrir une solide éducation catholique, principalement aux enfants de la classe ouvrière. Actuellement, 40 % des étudiants de King’s sont des étudiants de première génération.

Thomas O'Hara CSC

Mon ministère actuel consiste principalement à aider les étudiants athlètes en difficulté scolaire. Beaucoup de ces femmes et de ces hommes ont la passion, le dévouement et la discipline nécessaire pour leur sport, mais ils ont du mal à appliquer ces qualités en classe. Je vois chaque étudiant chaque semaine et, comme on peut s’y attendre, leurs problèmes ne sont souvent pas seulement académiques, mais aussi personnels. Les plus grands signes d’espoir se manifestent lorsque des étudiants qui étaient sur le point d’abandonner leurs études découvrent qu’ils ont en eux la capacité de réussir en classe et d’atteindre le véritable objectif, celui d’obtenir leur diplôme universitaire.

Un étudiant en particulier a eu un réel impact sur moi. Lorsque nous nous rencontrions, nous discutions non seulement de ses résultats en classe, mais aussi des difficultés dans sa vie personnelle. Je concluais notre réunion en lui disant que je prierais pour lui.

Je l’ai vu en face à face durant la deuxième semaine de mars en raison du coronavirus qui impose désormais que toutes les interactions se fassent à distance en ligne. Lors de cette dernière réunion, il m’a demandé comment prier chaque jour alors qu’il ne savait pas comment prier. Il est chrétien, mais pas catholique. Je l’ai donc encouragé à commencer chaque journée, avant même qu’il ne sorte du lit, par demander à Dieu d’être avec lui tout au long de la journée. Et le soir, lorsqu’il est au lit, de prendre quelques minutes pour remercier Dieu de l’avoir aidé tout au long de la journée.

Il était providentiel que nous ayons cette conversation lors de notre dernière rencontre face à face. À Pâques, j’ai reçu un courrier électronique de sa part m’informant de ses progrès scolaires et dans sa vie personnelle. Il a conclu en disant qu’il se sentait beaucoup plus en paix parce qu’il priait maintenant matin et soir.

Saint André en a consolé plusieurs en s’occupant de leurs maladies physiques ou autres et parfois par l’intercession de saint Joseph, en guérissant leurs maux. Mais il a fait quelque chose de bien plus grand; il a donné aux gens de l’espoir parce qu’il les reliait à Dieu.

Je crois vraiment que ce jeune homme a maintenant quelque chose de bien plus grand qu’un plan de réussite scolaire ou personnelle. Il a de l’espoir pour sa vie parce qu’il est connecté à Dieu. Saint André continue de travailler dans de nombreuses institutions de la Congrégation de Sainte-Croix !

Père Thomas O’Hara, c.s.c.

© Mains en prière. Albrecht Dürer