Le carillon

En attendant dehors le début de la visite, j’écoute le récital de carillon. Celui-ci se clôture par le chant traditionnel « Noble époux de Marie »… que je n’avais encore jamais entendu jouer par 56 cloches ! La visite se fera en compagnie de Sylvio et Betty, un couple venu de Saint-Antoine.

La chapelle votive

Nous rentrons au chaud et pénétrons dans la chapelle votive, baignant dans le calme et la sérénité. Ce long couloir, ponctué de part et d’autre de huit stations désignant les différentes fonctions attribuées à saint Joseph, est éclairé par les seuls lampions et lampes votives que les pèlerins allument. Il y fait chaud et ça sent bon. Le contraste est saisissant lors du passage instantané de la lumière du jour à cette douce pénombre. A chaque station sa couleur de lampions : jaune, verte, rouge… En entrant ici, on croirait presque plonger dans un rêve d’enfant plein de magie et de couleurs.

Le tombeau de saint frère André

La visite se poursuit au tombeau de frère André. Je ne connais pas grand-chose de ce saint et je prends peu à peu la mesure de la dévotion dont il fait l’objet, à l’Oratoire et plus largement au Québec. Ici, les pèlerins touchent, embrassent le tombeau : chacun cherche, en plus d’une proximité spirituelle, une proximité « physique » avec le saint.

La crypte

Nous n’entrons pas dans la crypte car une messe est en cours. J’ai déjà eu l’occasion de la découvrir durant les célébrations de la neuvaine, mais j’y reviendrai avec un autre regard à une première occasion…

L’huile de saint Joseph

La voilà donc, cette fameuse huile de saint Joseph ! Elle baigne dans un bassin dominé par une statue de Joseph. Une fois que l’huile a passé un peu de temps sous cette statue, elle est mise en bouteille et vendue en boutique. Il faut ensuite aller la faire bénir par un prêtre.

Présentation du projet d’aménagement

S’il paraît désormais inscrit et figé dans l’Histoire, l’Oratoire est pourtant en constante évolution et de grands travaux auront lieu dans les prochaines années. Notre guide Karine en profite pour nous préciser que monter l’escalier de bois à genoux est une pratique interdite en hiver, et pour cause : le risque d’hypothermie et d’engelures aux genoux est élevé. Du vécu !

La fresque

Une immense fresque réalisée pour le 50e anniversaire de l’Oratoire se déploie au mur. Y figurent les armoiries des Provinces et des Territoires. Et oui ! N’oublions pas que Joseph est le saint patron du Canada !

L’étage dédié au frère André, de sa naissance à sa canonisation

C’est ici que nous allons passer le plus de temps. Nous plongeons dans la vie d’Alfred Bessette, son histoire, ses métiers, sa canonisation. Les vitrines sont agrémentées de documents, photos, objets lui ayant appartenu – notamment sa soutane.

Plus loin, nous découvrons trois représentations grandeur nature d’endroits où le frère André a vécu. Mais c’est derrière nous que se tient la relique la plus précieuse du frère canonisé en 2010 : son cœur. Sa présence a de quoi surprendre, mais il est l’objet d’une grande dévotion  et pour cause; c’est d’ici que partaient ses ferventes prières envers saint Joseph.

La basilique

Notre visite s’achève à la basilique. Difficile d’en saisir l’ampleur, tant ses proportions sont démesurées. Un gigantisme que je perçois d’abord comme exagéré : c’est beaucoup « trop » pour le discret saint Joseph ! L’intérieur de la basilique me surprend : la couleur dominante, le gris, tranche avec tout ce que j’ai vu jusqu’alors. Mon regard évolue avec les explications du guide. Les vitraux, le chemin de croix, tout, ici, a une histoire, un sens, une inspiration. Prendre le temps de connaître les lieux, c’est la garantie d’apprécier à terme chaque élément, chaque parcelle.

Je suis revenue ici pour la saint Joseph, le 19 mars. Forte de ses 1500 fidèles, la basilique, remplie, a retenti de nos voix unies à celles des Petits Chanteurs du Mont-Royal.

Non, vraiment, rien n’est trop grand pour le noble époux de Marie.