Un amour qui fait vivre

L’abbé Pierre disait: “Le plus grand malheur qui puisse arriver à une personne, même aux plus petits, c’est de ne penser qu’à soi-même. La seule et unique règle qui conduise au bien et au bonheur est l’attention au plus faible”.

Saint frère André est un de ces petits, qui avec peu de moyens et peu de santé, a compris cette règle de vie accessible aux plus humbles. Chaque jour, être attentif aux personnes et à leurs multiples besoins, les accueillir, les aimer, partager avec elles pour leur révéler un peu de cette présence d’un Dieu qui se veut proche. Chaque journée du Frère André était marquée de ces petits gestes qui font chaud au cœur, qui réconfortent et donnent espoir. De plus, le jour comme le soir, il savait porter dans sa prière les nombreux besoins de tous ceux et celles qui se confiaient à lui.

C’est ainsi que Dieu a voulu avoir besoin de nous, de nos mains et de nos lèvres, de nos yeux et de nos oreilles, pour partager avec celui qui est dans le besoin, pour accueillir celui qui est différent, pour offrir son sourire à celui qui est triste. Oui, chaque jour il y a de multiples occasions non seulement d’être utile mais de devenir vivant pour toujours. “Nous savons, dit saint Jean, que nous sommes passés de la mort à la vie parce que nous aimons nos frères.”

Aimer l’autre, l’accueillir avec respect est chemin de vie éternelle. Le Frère André avait une conscience aiguë de cette force de vie qui l’habitait. “Quand je serai mort, disait-il à la fin de sa vie, je serai auprès de Dieu et je pourrai vous aider encore davantage. Le Frère André avait 91 ans à son décès, et toute sa vie, il avait trouvé son bonheur dans le service des autres.

Aujourd’hui prions saint frère André afin qu’il nous aide, en ces temps difficiles, à puiser force et courage en cet Amour de Dieu qui nous invite à nous soutenir les uns les autres.

Père Jean-Pierre Aumont, c.s.c.