VENDREDI SAINT

« Salut o Croix, notre unique espérance. »

Notre regard se tourne vers la croix, symbole de la souffrance de l’être humain, symbole de notre souffrance. Selon chacun, elle s’appelle longue maladie, souffrance, échec, violence, deuil… Pour nous tous, elle se nomme : pandémie de la covid-19. Mais la croix du Christ est spéciale. Elle est pour tout un chacun absolument unique. Victoire de l’amour, elle est notre unique Espérance. Aujourd’hui, nous ne célébrons ni la souffrance ni la mort. Aujourd‘hui, nous célébrons l’immense amour du Christ et de Dieu pour tous les hommes et toutes les femmes, sans exception.

Cependant, cette Croix signe d’amour et de notre salut reste pour chacun de nous un mystère. Quand nous connaissons, comme en cette année, la morsure de la souffrance, pas facile de l’accueillir en vérité. Quand le Christ nous invite au Golgotha, nous reconnaissons vite nos limites.
Alors, que faire ce Vendredi saint?

Pour entrer dans le mystère de la Croix, il ne suffit pas de vénérer la Croix! Non, nous devons prendre modèle sur le Christ, lui qui n’a pas attendu d’être crucifié pour donner sa vie. Il l’a fait chaque jour au hasard des rencontres; à chaque instant, il s’est fait le serviteur des petits, des malades, des pauvres.

En ce Vendredi saint, durant cette épidémie mettons-nous au service, comme Lui, par la prière, la solidarité, le téléphone… au service des malades, des isolés, des soignants, des endeuillés par la Covid-19.

En ce Vendredi saint, prions l’Esprit saint qu’il ouvre nos cœurs à l’intelligence de ce grand mystère d’amour qu’est la Croix du Christ. Et alors et alors seulement, nous pourrons chanter : « Victoire! Tu régneras. O Croix, tu nous sauveras! »

SAMEDI SAINT

« Silence du tombeau, le monde se tait après la mort. »

Samedi saint, c’est le grand silence. Après avoir fait mémoire et célébré les évènements des dernières heures de Jésus –Jeudi saint et Vendredi saint, l’Église tout entière, et tout le monde chrétien avec elle, est plongée dans le silence. Ce Samedi, l’Église se tait; les lieux de culte sont fermés, les tabernacles sont vides. Son Seigneur est mis au tombeau, elle vit le silence du deuil, comme Marie, comme les apôtres et tous les disciples de Jésus.

Nous aussi, nous sommes invités à vivre ce silence en ce temps de pandémie. À le vivre en union avec toutes ces victimes de la Covid-19, avec toutes les personnes endeuillées par ce virus et toutes les autres qui ont perdu un être cher. Nous pouvons en profiter pour les porter tous dans notre prière.

De plus, méditons sur les événements des deux derniers jours et préparons, avec toute l’Église, l’espérance en la résurrection promise.

Patrick Celier, c.s.c.