Vivre en ressuscité

Depuis quelques semaines la crise mondiale de la Covid-19 est sur toutes les lèvres. Cette pandémie sème la peur, perturbe nos habitudes de vie et fait de nombreuses victimes.

Malgré les avancées remarquables de la science, l’être humain est confronté une fois de plus à sa vulnérabilité. « La vie est si fragile, si fragile », chantait jadis Luc de La Rochelière.

On peut se demander pourquoi Dieu permet de telles catastrophes.

Il faut se rappeler que Dieu n’est pas un magicien et que Jésus n’est pas venu pour nous soustraire à tous les malheurs qui nous frappent y compris la mort, mais pour les porter avec nous et leur donner un sens par sa résurrection.

C’est la Bonne Nouvelle de Pâques : « Le Christ que vous avez mis à mort, Dieu l’a ressuscité ». (Act,des ap.10,40)

Les disciples ont proclamé haut et fort cette Bonne Nouvelle, souvent au prix de leur sang. Depuis 2000 ans des chrétiennes et chrétiens en nombre incalculable ont pris la relève pour témoigner en paroles et en actes du Ressuscité.

Vivre en ressuscité, c’est aimer Dieu et croire en son immense bonté. Le saint frère André répétait souvent : « Comme le bon Dieu est bon! ».

Vivre en ressuscité, c’est mettre l’amour, le pardon, la solidarité au cœur de nos vies, à la manière de Jésus.

Vivre en ressuscité, c’est croire que malgré nos faiblesses, nos pauvretés, nos blessures nous sommes aimés de Dieu et appelés à vivre auprès de Lui pour toujours. « Là où je suis, dit Jésus, vous y serez aussi ». (Jn 14, 1-3).

Vivre en ressuscité, c’est témoigner de la joie du Ressuscité.

Le saint frère André l’exprimait à sa façon: « La gaieté vient du bon Dieu et la tristesse du diable ».

Dès le début de son pontificat, le pape François a publié sa première exhortation apostolique qui a pour titre « la joie de l’Évangile ». Dieu sait si ce pape toujours affable et souriant témoigne de cet amour et cette joie qui l’habitent dans ses contacts toujours aussi chaleureux avec les gens.

Enfin, n’oublions pas de prier pour les personnes atteintes du Coronavirus, pour le personnel soignant et pour la fin du virus. Redoublons de générosité les uns envers les autres.

Malgré les jours sombres que nous traversons, je vous souhaite Joyeuses Pâques.

Yvon Laurence, c.s.c.