Neuvaine – Jour 9 – « La Lumière est vie » (vendredi 18 mars)

Voici venu le dernier jour de neuvaine à saint Joseph. J’ai la chance et le privilège de la vivre pleinement à l’Oratoire, le plus grand sanctuaire au monde dédié à ce saint – celui dont je me sens le plus proche. C’est une joie profonde d’avoir chaque jour rendez-vous personnellement avec le père de Jésus, qui plus est dans sa maison.

En ce dernier jour de neuvaine à l’Oratoire, ça ne rate pas. La perspective de ne plus avoir ce rendez-vous particulier avec lui dans les prochains jours m’affecte. Car au fil de cette neuvaine, je me suis – non pas habituée – mais attachée à lui, davantage chaque jour. En méditant avant et pendant les offices, j’ai découvert un peu plus quelques traits de sa vie exemplaire. Bien sûr, les quelques réflexions ci-dessous, méditées au cours de cette neuvaine, n’engagent que moi.

Premier aspect remarquable de sa vie qui me saute aux yeux : son obéissance. Joseph, en acceptant de prendre Marie pour épouse et d’adopter l’enfant qui vient de Dieu, renonce à son projet de vie personnel initial et se joint au plan de Dieu. De même, au moment de fuir en Egypte en pleine nuit, Joseph obéit avec promptitude. Et s’il avait tardé ? Et s’il avait renâclé ? Remis à plus tard ? Que serait-il arrivé à la sainte Famille ? L’obéissance de Joseph à la volonté de Dieu est totale et sans faille, même quand il sait devoir aller au-devant de moments difficiles. Son obéissance, son consentement aux épreuves me font déjà l’aimer davantage.

Sa confiance. Pauvre Joseph, tout accablé de voir sa fiancée enceinte ! A son lever, à son travail, à ses repas, il était envahi de tristesse et de sombres pensées. Mais le message de l’ange, une nuit, vient le délivrer de ses doutes. Comme Marie avant lui, Joseph dit « oui » lui aussi. Et ce « oui » est un « oui » d’alliance, de mariage, d’union au projet de Dieu. 

Chaque jour de neuvaine, à la crypte de l’Oratoire, j’ai pris place en avance et fixé longuement la statue de Joseph. Mon regard se pose toujours sur ses mains portant l’Enfant. Ses mains, symboles de son travail, parlent davantage que sa bouche. Elles sont toujours à l’œuvre et agissantes, dans le silence. Plutôt que de dire, Joseph fait. Oui, il est vraiment un modèle pour les travailleurs. Dans l’ordinaire du quotidien, son travail, parfois pénible et fatigant, constitue sa joie car il lui permet de méditer, d’adorer silencieusement l’Enfant qui, à ses côtés, apprend de lui le métier de charpentier. 

Dans l’intimité de la maison de Nazareth, Joseph doit garder Jésus caché, là où les Apôtres, au contraire, auront à l’annoncer. Il fallait donc que le gardien du Fils s’efface, dans la mort, pour laisser Jésus entrer dans sa vie publique. Désormais au Ciel, Joseph écoute nos prières. Il les présente à Jésus qui ne refuse rien à celui qui fut son père sur terre. 

À l’issue de cette neuvaine, j’essaierai donc de reprendre ces différents traits de saint Joseph et de les faire miens au quotidien. Je tâcherai de ressembler davantage au noble époux de Marie, dans les joies comme dans les épreuves. Je serai pour cela aidée des prières de saint frère André, que j’ai pu découvrir plus en profondeur ces derniers jours. 

Merci, saint Joseph, de m’avoir offert de vivre cette neuvaine avec cœur, dans ta maison. 

Merci de veiller constamment sur moi.  Que je suis heureuse de te fêter !